Le genre de l’autofiction est florissant mais en matière d’écriture de soi, nul n’arrive à la cheville d’Albert Speer, architecte du IIIe Reich, protégé intime de Hitler qui en fit son ministre de l’armement. Comment un homme aussi compromis parvint-il, après guerre, à échapper à la potence et à imposer son récit au point de devenir... Lire la Suite →
La petite bonne, de Bérénice Pichat (Les Avrils, 2024)
Certain.e.s auteur.ice.s me sidèrent par leur capacité à développer une intrigue à partir de presque rien : un quasi huis-clos borné par une maison bourgeoise des années 1930, un trio de personnages – la petite bonne qui donne son titre au roman, son maître, sa maîtresse – et un élément perturbateur qui aurait pu rester insignifiant :... Lire la Suite →
Cabane, de Abel Quentin (Les Éditions de l’Observatoire, 2024)
Berkeley, 1968 : à l’apogée des Trente Glorieuses, l’atmosphère est joyeuse sur le campus le plus hippie des États-Unis. Pourtant, le monde pourrait être sur le point de basculer. C’est en tout cas la conclusion à laquelle arrive la petite équipe réunie par un professeur en dynamique des systèmes pour plancher sur « l’avenir du monde au... Lire la Suite →
Madelaine avant l’aube, de Sandrine Collette (Lattès, 2024)
Rentrée littéraire, huitième lecture ! Pas le moindre interstice, la plus infime marge ou fissure susceptible de laisser un peu de jeu : le monde imaginé par Sandrine Collette est verrouillé jusqu’au dernier centimètre carré, sous le joug des maîtres. On ignore si on a glissé dans un régime féodal du passé ou dans la noirceur d’un... Lire la Suite →
Sister-ship, d’Élisabeth Filhol (POL, 2024)
La Terre est amenée à devenir invivable ? Qu’à cela ne tienne, les humains de Sister-Ship, montent une expédition visant à sauvegarder la vie en la déplaçant sur Titan, plus grande lune de Saturne : trois vaisseaux frères (sister-ships en anglais où le mot est féminin) sont donc appareillés pour mener les missions d’exploration, construire l’infrastructure nécessaire... Lire la Suite →
Maniac, de Benjamin Labatut (Grasset, 2024)
Maniac est un roman des plus déroutants. Comment expliquer ? Un physicien dépressif se tire une balle, un génie des maths prend conscience de tout le potentiel des technologies humaines, puis une machine met l’humanité échec et mat au 37e coup – vous avez suivi ? Le livre détonne par sa forme semi-fictionnelle et kaléidoscopique, un triptyque... Lire la Suite →
Jour de ressac, de Maylis de Kerangal (Verticales, 2024)
Il y a des coups de fil qui vous submergent. La narratrice de Jour de ressac est littéralement percutée par celui de la police judiciaire du Havre et peine à retrouver son équilibre : "nous aimerions vous entendre dans le cadre d’une affaire vous concernant". Que peut-elle avoir à faire avec le corps retrouvé deux jours... Lire la Suite →