Dès la première page, j’ai eu le sentiment de plonger dans un film : une banquise dont la blancheur se fond avec celle du ciel et entre, comme seule interruption, un trou. Une béance dont surgit un être titanesque à barbe blanche dont on ne sait pas très bien s’il est humain ou mythologique mais dont... Lire la Suite →
Les éléments, de John Boyne (Lattès, 2025)
Quatre voix, quatre drames liés chacun à un élément – eau, terre, feu, air – qui pourraient chacun tenir seul, comme nouvelle indépendante. Mais les coutures sont bien là : les lignes narratives se croisent, des visages familiers réapparaissent, éclairés sous un autre angle, ce qui semblait clos peut se rouvrir et connaître un autre dénouement,... Lire la Suite →
Aimer, de Sarah Chiche (Julliard, 2025)
« Comme Alexis, Margaux avait neuf ans. » Un garçon, une fille, la promesse du titre : toutes les bases sont posées pour une histoire d’amour… … mais pas trop vite, mais pas tout de suite. Les deux protagonistes ne sont encore que des écoliers aux prises avec leurs préoccupations (plus ou moins) enfantines. Sarah Chiche prend son... Lire la Suite →
La Honte, de Arttu Tuominen (La Martinière, 2025)
Une adolescente seule dans un parc – enfin seule, jusqu’à ce qu’arrive un homme mystérieux… Une mère catastrophée vient signaler la disparition de sa fille au commissariat de Pori : fugue ? Accident ? Enlèvement ? L’affaire fait monter des angoisses personnelles chez l’inspectrice principale Linda Toivonen, dont la fille est scolarisée dans le même collège que la disparue.... Lire la Suite →
Le livre de Kells, de Sorj Chalandon (Grasset, 2025)
Quelques pages du Livre de Kells et déjà s'évapore la vision tendre et mélancolique de la fin de l’adolescence qui irriguait Les derniers jours de l’apesanteur, de Fabcaro. Dans son nouveau roman, Sorj Chalandon évoque ses 17 ans et sa fuite du foyer familial et de la terreur exercée par son père pour rejoindre Paris.... Lire la Suite →
Les derniers jours de l’apesanteur, de Fabrice Caro (Gallimard, 2025)
« Les derniers jours de l’apesanteur ». Quelle jolie expression pour désigner ces dernières semaines de lycée, cette période qui précède le bac et l’envol vers la vie adulte ! Avec le sens de l’observation et l’humour qu’on lui connaît, Fabcaro raconte l’année de Terminale du jeune Daniel, à la fin des années 1980 : les dangers insoupçonnés de... Lire la Suite →
Il est des hommes qui se perdront toujours, de Rebecca Lighieri (P.O.L., 2020)
« Qui a tué mon père ? À cette question, je crois pouvoir répondre : personne. Non pas en raison d’un jeu de mots aussi retors que celui d’Ulysse, mais en vertu de ce que mon père lui-même a dû se dire, pour peu qu’il se soit senti mourir et qu’il ait vu en face son assassin. Car... Lire la Suite →
Devenir Agatha Christie, de Natacha Henry (Albin Michel, 2025)
Si je vous dis arsenic, pudding, petites comptines et jardins anglais, mon petit doigt me dit que vous penserez bien sûr à elle : la reine du crime, la fondatrice du Whodunnit, la mère du cosy crime – allez je ne vous mettrai pas le couteau sur la nuque, il s’agit évidemment d’Agatha Christie ! Tout le... Lire la Suite →
Badjens, de Delphine Minoui (Seuil, 2024)
La voix de la narratrice claque : celle d’une adolescente indocile qui adore ses copines, la K-pop et les friandises, une jeune fille qui – comme des milliers d’autres à son âge – voit son corps changer. Ce qui différencie Badjens, c’est qu’elle vit en Iran, un pays où les femmes sont reléguées à la sphère... Lire la Suite →
La volonté de changer. Les hommes, la masculinité et l’amour, de Bell Hooks (Éditions divergences, 2021)
Nous sommes tous des féministes potentiels – oui, aussi et surtout vous les hommes ! Rien de tel pour s’en convaincre que de lire Bell Hooks. Partant du constat que le féminisme n’atteindra pas ses objectifs sans impliquer les hommes et que, par ailleurs, ils pourraient avoir plus à gagner qu’à perdre dans cette affaire, la... Lire la Suite →