Encore un roman tourné vers l’histoire personnelle et/ou familiale de l’auteur – rien que dans la sélection finale du Goncourt, ils étaient quatre sur quatre cette année, avec toutes les questions que cela pose : pourquoi préférer la chronique de son propre vécu à la fiction pure ? Pourquoi partir du principe que sa vie et... Lire la Suite →
Les éléments, de John Boyne (Lattès, 2025)
Quatre voix, quatre drames liés chacun à un élément – eau, terre, feu, air – qui pourraient chacun tenir seul, comme nouvelle indépendante. Mais les coutures sont bien là : les lignes narratives se croisent, des visages familiers réapparaissent, éclairés sous un autre angle, ce qui semblait clos peut se rouvrir et connaître un autre dénouement,... Lire la Suite →
La maison vide, de Laurent Mauvignier (Les éditions de Minuit, 2025)
La maison vide est une demeure d’un autre temps. Érigée sur les flancs d’un village à l’époque où la ville était un horizon lointain. Les lieux sont désormais déserts et il y a longtemps que la demeure n’est plus habitée que par un imposant piano et par quelques reliques. Des photos dont certaines portent les... Lire la Suite →
Nourrices, de Séverine Cressan (Dalva, 2025)
C’est le premier roman de Séverine Cressan, mais on peut dire qu’elle pose sa plume là ! Dès les premiers pages, l’immersion sensorielle est complète : on baigne dans la clarté de lune, les parfums et chuchotements de la forêt, on peut presque palper la brume mystérieuse qui enveloppe les environs, pressentir quelque chose de l’ordre du... Lire la Suite →
Cet autre Éden, de Paul Harding (Buchet Chastel, 2025)
Parfois, les lectures se font étrangement écho. Ainsi Cet autre Éden, de Paul Harding et Vers le Paradis, de Hanya Yanagihara qui racontent chacun la quête d'un lieu béni et préservé par celles et ceux qui restent au seuil de la terre de liberté et d'accueil qu'affirment être les États-Unis... En 1792, le pays est... Lire la Suite →
L’homme qui lisait des livres, de Rachid Benzine (Julliard, 2025)
Journaux télévisés, unes des journaux, pancartes brandies en ville : les images de Gaza nous renvoient à notre impuissance et à notre incapacité à saisir pleinement les drames qui s'y déroulent. À un photographe français en quête du cliché qui provoquera l’émotion dans son pays, Rachid Benzine oppose les mots d’un homme qui lit, sur le... Lire la Suite →
All the colours of the dark, de Chris Whitaker (Orion fiction, 2024 – traduit Toutes les nuances de la nuit, chez Sonatine, 2025)
À Monta Clare, petite bourgade de l’Ozark – région sauvage entre Missouri, Oklahoma, Arkansas et Kansas –, le panorama est aussi grandiose que l’existence est sombre. Né avec un seul œil, Patch a perdu son père au Vietnam et sa mère dans l’alcool. Le garçon semble presque trop sensible pour ce monde, avec sa sincérité... Lire la Suite →
The Nix, de Nathan Hill (traduit Les fantômes du vieux pays chez Gallimard, 2017)
Évaporée quand Samuel avait onze ans, sa mère refait surface vingt ans plus tard de la plus fracassante des manières – en attaquant, à coups de gravillons, un candidat populiste à la présidentielle américaine. L'affaire est sur tous les écrans, sidération chez Samuel : s’agit-il vraiment de sa mère ? Peut-il lui venir en aide ? Pour cela,... Lire la Suite →
Il est des hommes qui se perdront toujours, de Rebecca Lighieri (P.O.L., 2020)
« Qui a tué mon père ? À cette question, je crois pouvoir répondre : personne. Non pas en raison d’un jeu de mots aussi retors que celui d’Ulysse, mais en vertu de ce que mon père lui-même a dû se dire, pour peu qu’il se soit senti mourir et qu’il ait vu en face son assassin. Car... Lire la Suite →
4321, de Paul Auster (Actes Sud, 2018)
« Je veux dire qu’on ne peut jamais savoir si on fait le bon choix ou non. Il faudrait être en possession de tous les éléments pour le savoir et le seul moyen d’y arriver est d’être aux deux endroits à la fois, ce qui est impossible. […] Dieu seul peut voir en même temps la route... Lire la Suite →