La maison vide est une demeure d’un autre temps. Érigée sur les flancs d’un village à l’époque où la ville était un horizon lointain. Les lieux sont désormais déserts et il y a longtemps que la demeure n’est plus habitée que par un imposant piano et par quelques reliques. Des photos dont certaines portent les... Lire la Suite →
La lumière vacillante, de Nino Haratischwili (Gallimard, 2024)
Au crépuscule des années 1980, une amitié incandescente lie quatre filles au seuil de la vie. Chacune avec sa personnalité, ses rêves et ses démons, mais toutes animées d'une même soif de vivre. Ça aurait pu donner un coming of age novel, comme on dit aux États-Unis. Mais leur pays, la République socialiste de Géorgie,... Lire la Suite →
Nourrices, de Séverine Cressan (Dalva, 2025)
C’est le premier roman de Séverine Cressan, mais on peut dire qu’elle pose sa plume là ! Dès les premiers pages, l’immersion sensorielle est complète : on baigne dans la clarté de lune, les parfums et chuchotements de la forêt, on peut presque palper la brume mystérieuse qui enveloppe les environs, pressentir quelque chose de l’ordre du... Lire la Suite →
Cet autre Éden, de Paul Harding (Buchet Chastel, 2025)
Parfois, les lectures se font étrangement écho. Ainsi Cet autre Éden, de Paul Harding et Vers le Paradis, de Hanya Yanagihara qui racontent chacun la quête d'un lieu béni et préservé par celles et ceux qui restent au seuil de la terre de liberté et d'accueil qu'affirment être les États-Unis... En 1792, le pays est... Lire la Suite →
Le livre de Kells, de Sorj Chalandon (Grasset, 2025)
Quelques pages du Livre de Kells et déjà s'évapore la vision tendre et mélancolique de la fin de l’adolescence qui irriguait Les derniers jours de l’apesanteur, de Fabcaro. Dans son nouveau roman, Sorj Chalandon évoque ses 17 ans et sa fuite du foyer familial et de la terreur exercée par son père pour rejoindre Paris.... Lire la Suite →
Les forces, de Laura Vazquez (Éditions du Sous-Sol, 2025)
D’emblée, le texte est singulier – cela semble être la marque de fabrique des éditions du Sous-Sol, dont j’avais déjà dévoré deux pépites inclassables : Les naufragés du Wager (de David Grann) et Mon vrai nom est Elisabeth (d’Adèle Yon). Ici, l’écriture saccadée, le ton introspectif, le flottement des temps posent une voix fragile, en quête... Lire la Suite →
All the colours of the dark, de Chris Whitaker (Orion fiction, 2024 – traduit Toutes les nuances de la nuit, chez Sonatine, 2025)
À Monta Clare, petite bourgade de l’Ozark – région sauvage entre Missouri, Oklahoma, Arkansas et Kansas –, le panorama est aussi grandiose que l’existence est sombre. Né avec un seul œil, Patch a perdu son père au Vietnam et sa mère dans l’alcool. Le garçon semble presque trop sensible pour ce monde, avec sa sincérité... Lire la Suite →
Ulysse & Cyrano, de Stéphane Servain, Xavier Dorison et Antoine Cristau (Casterman, 2024)
Ce roman graphique a déjà beaucoup fait parler de lui, raflant éloges et récompenses un peu partout. À mon tour, j’ai adoré remonter le temps jusqu’aux années d’après-guerre et suivre Ulysse, jeune héritier d’une famille d’industriels du secteur du ciment promis à une voie toute tracée – aussi morose qu’inéluctable. Sauf que le garçon n’a... Lire la Suite →
Il est des hommes qui se perdront toujours, de Rebecca Lighieri (P.O.L., 2020)
« Qui a tué mon père ? À cette question, je crois pouvoir répondre : personne. Non pas en raison d’un jeu de mots aussi retors que celui d’Ulysse, mais en vertu de ce que mon père lui-même a dû se dire, pour peu qu’il se soit senti mourir et qu’il ait vu en face son assassin. Car... Lire la Suite →
Un avenir radieux, de Pierre Lemaitre (Calmann-Lévy, 2025)
Le bien-nommé Pierre Lemaitre a encore frappé. Avec une verve et une maîtrise intactes, il apporte une nouvelle pièce à sa fresque historico-familiale. On retrouve les Pelletiers rassemblés en région parisienne, où les trajectoires des uns et des autres se croisent, se mêlent, bifurquent. Quel plaisir ! Plaisir du feuilleton où l’on finit par connaître... Lire la Suite →