Adélaïde de Clermont-Tonnerre l’a réalisé bien après avoir dévoré ado les écrits d’Alexandre Dumas : la figure démoniaque de Milady masque une femme en chair et en os dont l’histoire est bien plus fascinante que celle que les hommes, à commencer par l’auteur, ont voulu retenir. L’hypothèse défendue dans la note qui clôt Je voulais vivre... Lire la Suite →
La maison vide, de Laurent Mauvignier (Les éditions de Minuit, 2025)
La maison vide est une demeure d’un autre temps. Érigée sur les flancs d’un village à l’époque où la ville était un horizon lointain. Les lieux sont désormais déserts et il y a longtemps que la demeure n’est plus habitée que par un imposant piano et par quelques reliques. Des photos dont certaines portent les... Lire la Suite →
Aimer, de Sarah Chiche (Julliard, 2025)
« Comme Alexis, Margaux avait neuf ans. » Un garçon, une fille, la promesse du titre : toutes les bases sont posées pour une histoire d’amour… … mais pas trop vite, mais pas tout de suite. Les deux protagonistes ne sont encore que des écoliers aux prises avec leurs préoccupations (plus ou moins) enfantines. Sarah Chiche prend son... Lire la Suite →
La nuit au cœur, de Nathacha Appanah (Gallimard, 2025)
« À le voir ainsi, joyeux, libre et fier, on n’imagine pas. » On n’imagine pas mais pourtant, les féminicides se produisent – et à un rythme glaçant. Comment assimiler l’ampleur du drame, en comprendre les ressorts pour parvenir à les prévenir ? Ce ne sont pas les discours projetés à l’emporte-pièce sur ces affaires qui vont nous... Lire la Suite →
Nourrices, de Séverine Cressan (Dalva, 2025)
C’est le premier roman de Séverine Cressan, mais on peut dire qu’elle pose sa plume là ! Dès les premiers pages, l’immersion sensorielle est complète : on baigne dans la clarté de lune, les parfums et chuchotements de la forêt, on peut presque palper la brume mystérieuse qui enveloppe les environs, pressentir quelque chose de l’ordre du... Lire la Suite →
Circé, de Madeline Miller (Pocket, 2019)
Pour avoir passé d'innombrables et merveilleuses soirées à lire en famille l’adaptation des textes homériques en feuilletons illustrés par Murielle Szac, je pensais connaître sur le bout des doigts l’histoire mouvementée de l’Olympe et des tribulations humaines entre Ithaque et Troie. Jusqu’à ce que je lise Circé, de Madeline Miller. Ce n’est pas tellement que... Lire la Suite →
Mon vrai nom est Elisabeth, d’Adèle Yon (Éditions du sous-sol, 2025)
« La colère peut-elle être un attribut féminin ? » Qui était Betsy ? Pourquoi la chronique familiale reste-t-elle si floue quant à sa personne ? Les membres de la (très nombreuse et très bourgeoise) famille d’Adèle Yon se montrent assez rétifs à évoquer cette arrière-grand-mère née en 1916 qui les hante pourtant comme un fantôme : réticence de principe à... Lire la Suite →
The Nix, de Nathan Hill (traduit Les fantômes du vieux pays chez Gallimard, 2017)
Évaporée quand Samuel avait onze ans, sa mère refait surface vingt ans plus tard de la plus fracassante des manières – en attaquant, à coups de gravillons, un candidat populiste à la présidentielle américaine. L'affaire est sur tous les écrans, sidération chez Samuel : s’agit-il vraiment de sa mère ? Peut-il lui venir en aide ? Pour cela,... Lire la Suite →
Ta promesse, de Camille Laurens (Gallimard, 2025)
C’est une romance, c’est une belle histoire – sauf que dès le prologue, on sait qu’elle va vriller. Une maison désolée, un drame. Comment en est-on arrivé là ? Voilà la question qui nous taraude quand la narratrice reprend le fil des événements du début, se souvenant de la rencontre, du coup de foudre, de l’extase... Lire la Suite →
Chez les heureux du monde, de Edith Wharton (Penguin, 2012)
L’aurez-vous deviné en voyant ma robe de bal, mon chapeau piqué de fleurs, mes rubans, mes dentelles et mon éventail ? Avec ma nouvelle lecture, je suis restée dans la haute société – celle de l’âge d’or new-yorkais, à l’aube du 20ème siècle. « Chez les heureux du monde », comme le dit sardoniquement Edith Wharton. On ne... Lire la Suite →