La maison vide est une demeure d’un autre temps. Érigée sur les flancs d’un village à l’époque où la ville était un horizon lointain. Les lieux sont désormais déserts et il y a longtemps que la demeure n’est plus habitée que par un imposant piano et par quelques reliques. Des photos dont certaines portent les... Lire la Suite →
Quitter la vallée, de Renaud de Chaumaray (Gallimard, 2025)
« Ici, les paysages racontaient sans ambage l’affrontement qui opposait l’eau à la pierre. En résultait un territoire tout en compromis : soit la Vézère prenait ses aises, élargissait les fonds de vallée et creusait la roche comme du beurre, soit le calcaire résistait et contraignait la rivière aux détours et aux cingles. » Cette vallée du Périgord... Lire la Suite →
Un avenir radieux, de Pierre Lemaitre (Calmann-Lévy, 2025)
Le bien-nommé Pierre Lemaitre a encore frappé. Avec une verve et une maîtrise intactes, il apporte une nouvelle pièce à sa fresque historico-familiale. On retrouve les Pelletiers rassemblés en région parisienne, où les trajectoires des uns et des autres se croisent, se mêlent, bifurquent. Quel plaisir ! Plaisir du feuilleton où l’on finit par connaître... Lire la Suite →
Échappées, de Manon Jouniaux (Grasset, 2024)
Ce premier roman nous transporte dans un lieu étrange, la châtaigneraie où, à l’abri d’une forêt dense, des femmes ont trouvé refuge avec leurs enfants. Ce n’est pas un texte facile. Le rythme est lent, l’atmosphère onirique et déstabilisante, le registre essentiellement descriptif. Les chapitres s’égrènent et déroulent des scènes chargées de sens – fête,... Lire la Suite →
Bien-être, de Nathan Hill (2024)
Elle est virevoltante, distinguée, brillante. Il est artiste et transporte à la fois une délicatesse infinie et une manière bien à lui d’assumer son individualité. Vous le voyez venir : leur rencontre, dans un quartier Bohème du Chicago des années 1990, porte en germe un sensationnel coup de foudre. Mais rien n’étant ce qu’il semble dans... Lire la Suite →
Houris, de Kamel Daoud (Gallimard 2024)
Un roman célébré mais qui, à moi, m'a semblé interminable : l'épreuve de cette rentrée littéraire ! Depuis sa parution au mois d’août, je tournais autour. J’avais déjà apprécié l’inventivité de Kamel Daoud dans Meursault, contre-enquête, entendu que son nouveau roman racontait une guerre civile algérienne récente dont je n’avais aucun souvenir, puis observé sa... Lire la Suite →
Rosa candida, de Auður Ava Ólafsdóttir (Zulma, 2010)
Un jeune homme quitte l’Islande, son vieux père et son jumeau autiste avec pour tout bagage un deuil terrible, les souvenirs entêtants d’une naissance et des boutures de rosier. Quel est le sens de ce voyage ? Ce dernier ne se révèle qu’à petites touches, comme une rose effeuillée pétale par pétale. Les personnages sont fragiles... Lire la Suite →
Madelaine avant l’aube, de Sandrine Collette (Lattès, 2024)
Rentrée littéraire, huitième lecture ! Pas le moindre interstice, la plus infime marge ou fissure susceptible de laisser un peu de jeu : le monde imaginé par Sandrine Collette est verrouillé jusqu’au dernier centimètre carré, sous le joug des maîtres. On ignore si on a glissé dans un régime féodal du passé ou dans la noirceur d’un... Lire la Suite →
De délicieux enfants, de Flore Vesco (L’école des loisirs, 2024)
« Une bouche pleine se tait, alors qu’une bouche vide… Ah ! ça oui, ils parlent ! » De délectables pages que celles mijotées par Flore Vesco ! L’as de la littérature ado n’a pas son pareil pour pulvériser les contes pour mieux en révéler les partis pris et les petites morales pénétrantes. Dès l’annonce de ce nouveau titre,... Lire la Suite →
La gardienne de la forêt, de Nathalie Bernard (Thierry Magnier, 2023)
Chez Nathalie Bernard, la littérature ouvre des fenêtres vers d’autres horizons, éclaire le monde de perspectives d'autant plus révélatrices que décalées. Nous voilà cette fois au cœur de la forêt amazonienne, dans une nature grandiose où se joue un drame dont je ne soupçonnais pas l'ampleur. Des bûcherons illégaux pillent la forêt à un rythme... Lire la Suite →