« Je veux dire qu’on ne peut jamais savoir si on fait le bon choix ou non. Il faudrait être en possession de tous les éléments pour le savoir et le seul moyen d’y arriver est d’être aux deux endroits à la fois, ce qui est impossible. […] Dieu seul peut voir en même temps la route... Lire la Suite →
Un avenir radieux, de Pierre Lemaitre (Calmann-Lévy, 2025)
Le bien-nommé Pierre Lemaitre a encore frappé. Avec une verve et une maîtrise intactes, il apporte une nouvelle pièce à sa fresque historico-familiale. On retrouve les Pelletiers rassemblés en région parisienne, où les trajectoires des uns et des autres se croisent, se mêlent, bifurquent. Quel plaisir ! Plaisir du feuilleton où l’on finit par connaître... Lire la Suite →
Ta promesse, de Camille Laurens (Gallimard, 2025)
C’est une romance, c’est une belle histoire – sauf que dès le prologue, on sait qu’elle va vriller. Une maison désolée, un drame. Comment en est-on arrivé là ? Voilà la question qui nous taraude quand la narratrice reprend le fil des événements du début, se souvenant de la rencontre, du coup de foudre, de l’extase... Lire la Suite →
Cœur, de Thibault de Montaigu (Albin Michel, 2024)
Un livre peut en cacher un autre. Il y a d’abord l’histoire que le père de l’auteur lui demande d’écrire – celle de Louis, son propre grand-père, capitaine des hussards mort en 1914 dans une charge chevaleresque contre l’artillerie allemande. Épopée héroïque, roman à énigme, quête familiale ? Thibault de Montaigu ne sait pas très bien... Lire la Suite →
Harlem Shuffle, de Colson Whitehead (version originale en anglais, Doubleday, 2021)
Bienvenue à Harlem et dans cette trilogie signée Colson Whitehead ! Saga familiale, pastiche de gangster novel, cette série est aussi (et surtout ?) une fresque du Harlem des décennies d’après-guerre : les années 1959-1964 dans ce premier tome, les années 1971-1976 dans le suivant et les années 1980 dans celui encore à venir. Whitehead est fort. À... Lire la Suite →
Échappées, de Manon Jouniaux (Grasset, 2024)
Ce premier roman nous transporte dans un lieu étrange, la châtaigneraie où, à l’abri d’une forêt dense, des femmes ont trouvé refuge avec leurs enfants. Ce n’est pas un texte facile. Le rythme est lent, l’atmosphère onirique et déstabilisante, le registre essentiellement descriptif. Les chapitres s’égrènent et déroulent des scènes chargées de sens – fête,... Lire la Suite →
Bien-être, de Nathan Hill (2024)
Elle est virevoltante, distinguée, brillante. Il est artiste et transporte à la fois une délicatesse infinie et une manière bien à lui d’assumer son individualité. Vous le voyez venir : leur rencontre, dans un quartier Bohème du Chicago des années 1990, porte en germe un sensationnel coup de foudre. Mais rien n’étant ce qu’il semble dans... Lire la Suite →
Ann d’Angleterre, de Julia Deck (Seuil, 2024)
Ann d’Angleterre et moi n’étions pas vraiment destinées à nous rencontrer. Je ne suis généralement pas très adepte du genre de l’autofiction. De surcroît, le dénouement de Propriété privée, seul titre que j’avais lu de Julia Deck, m’avait tellement frustrée que j’étais peu disposée à découvrir ses autres textes. Et pour tout dire, j'étais un... Lire la Suite →
Houris, de Kamel Daoud (Gallimard 2024)
Un roman célébré mais qui, à moi, m'a semblé interminable : l'épreuve de cette rentrée littéraire ! Depuis sa parution au mois d’août, je tournais autour. J’avais déjà apprécié l’inventivité de Kamel Daoud dans Meursault, contre-enquête, entendu que son nouveau roman racontait une guerre civile algérienne récente dont je n’avais aucun souvenir, puis observé sa... Lire la Suite →
Charlotte, de David Foenkinos (Gallimard, 2014)
En couverture, Charlotte Salomon nous toise gravement. Les lignes sont claires, le visage las et mélancolique, les couleurs expressives. À lui seul, cet autoportrait pique la curiosité : on mesure tout le talent de la peintre, mais on aimerait comprendre ce qui la rend si pensive. Grâce à David Foenkinos, j’ai maintenant l’impression d’avoir connu Charlotte... Lire la Suite →