Dès la première page, j’ai eu le sentiment de plonger dans un film : une banquise dont la blancheur se fond avec celle du ciel et entre, comme seule interruption, un trou. Une béance dont surgit un être titanesque à barbe blanche dont on ne sait pas très bien s’il est humain ou mythologique mais dont... Lire la Suite →
La lumière vacillante, de Nino Haratischwili (Gallimard, 2024)
Au crépuscule des années 1980, une amitié incandescente lie quatre filles au seuil de la vie. Chacune avec sa personnalité, ses rêves et ses démons, mais toutes animées d'une même soif de vivre. Ça aurait pu donner un coming of age novel, comme on dit aux États-Unis. Mais leur pays, la République socialiste de Géorgie,... Lire la Suite →
Circé, de Madeline Miller (Pocket, 2019)
Pour avoir passé d'innombrables et merveilleuses soirées à lire en famille l’adaptation des textes homériques en feuilletons illustrés par Murielle Szac, je pensais connaître sur le bout des doigts l’histoire mouvementée de l’Olympe et des tribulations humaines entre Ithaque et Troie. Jusqu’à ce que je lise Circé, de Madeline Miller. Ce n’est pas tellement que... Lire la Suite →
The Nix, de Nathan Hill (traduit Les fantômes du vieux pays chez Gallimard, 2017)
Évaporée quand Samuel avait onze ans, sa mère refait surface vingt ans plus tard de la plus fracassante des manières – en attaquant, à coups de gravillons, un candidat populiste à la présidentielle américaine. L'affaire est sur tous les écrans, sidération chez Samuel : s’agit-il vraiment de sa mère ? Peut-il lui venir en aide ? Pour cela,... Lire la Suite →
Il est des hommes qui se perdront toujours, de Rebecca Lighieri (P.O.L., 2020)
« Qui a tué mon père ? À cette question, je crois pouvoir répondre : personne. Non pas en raison d’un jeu de mots aussi retors que celui d’Ulysse, mais en vertu de ce que mon père lui-même a dû se dire, pour peu qu’il se soit senti mourir et qu’il ait vu en face son assassin. Car... Lire la Suite →
Un avenir radieux, de Pierre Lemaitre (Calmann-Lévy, 2025)
Le bien-nommé Pierre Lemaitre a encore frappé. Avec une verve et une maîtrise intactes, il apporte une nouvelle pièce à sa fresque historico-familiale. On retrouve les Pelletiers rassemblés en région parisienne, où les trajectoires des uns et des autres se croisent, se mêlent, bifurquent. Quel plaisir ! Plaisir du feuilleton où l’on finit par connaître... Lire la Suite →
Minuit Passé, de Gaëlle Geniller (Delcourt / Mirages, 2024)
Tout, dans ce volume, respire le vieux manoir anglais : tranche aux allures de tapisserie florale, dorures du titre, décoration chargée aux accents victoriens, portraits aux murs qui semblent nous suivre du regard… Et cette odeur de poussière – bon, pas vraiment, mais on jurerait presque la sentir en tournant les pages. On devine tout le... Lire la Suite →
Cœur, de Thibault de Montaigu (Albin Michel, 2024)
Un livre peut en cacher un autre. Il y a d’abord l’histoire que le père de l’auteur lui demande d’écrire – celle de Louis, son propre grand-père, capitaine des hussards mort en 1914 dans une charge chevaleresque contre l’artillerie allemande. Épopée héroïque, roman à énigme, quête familiale ? Thibault de Montaigu ne sait pas très bien... Lire la Suite →
Bien-être, de Nathan Hill (2024)
Elle est virevoltante, distinguée, brillante. Il est artiste et transporte à la fois une délicatesse infinie et une manière bien à lui d’assumer son individualité. Vous le voyez venir : leur rencontre, dans un quartier Bohème du Chicago des années 1990, porte en germe un sensationnel coup de foudre. Mais rien n’étant ce qu’il semble dans... Lire la Suite →
Ann d’Angleterre, de Julia Deck (Seuil, 2024)
Ann d’Angleterre et moi n’étions pas vraiment destinées à nous rencontrer. Je ne suis généralement pas très adepte du genre de l’autofiction. De surcroît, le dénouement de Propriété privée, seul titre que j’avais lu de Julia Deck, m’avait tellement frustrée que j’étais peu disposée à découvrir ses autres textes. Et pour tout dire, j'étais un... Lire la Suite →