Dès la première page, j’ai eu le sentiment de plonger dans un film : une banquise dont la blancheur se fond avec celle du ciel et entre, comme seule interruption, un trou. Une béance dont surgit un être titanesque à barbe blanche dont on ne sait pas très bien s’il est humain ou mythologique mais dont... Lire la Suite →
Les éléments, de John Boyne (Lattès, 2025)
Quatre voix, quatre drames liés chacun à un élément – eau, terre, feu, air – qui pourraient chacun tenir seul, comme nouvelle indépendante. Mais les coutures sont bien là : les lignes narratives se croisent, des visages familiers réapparaissent, éclairés sous un autre angle, ce qui semblait clos peut se rouvrir et connaître un autre dénouement,... Lire la Suite →
Je voulais vivre, d’Adélaïde de Clermont-Tonnerre (Grasset, 2025)
Adélaïde de Clermont-Tonnerre l’a réalisé bien après avoir dévoré ado les écrits d’Alexandre Dumas : la figure démoniaque de Milady masque une femme en chair et en os dont l’histoire est bien plus fascinante que celle que les hommes, à commencer par l’auteur, ont voulu retenir. L’hypothèse défendue dans la note qui clôt Je voulais vivre... Lire la Suite →
La maison vide, de Laurent Mauvignier (Les éditions de Minuit, 2025)
La maison vide est une demeure d’un autre temps. Érigée sur les flancs d’un village à l’époque où la ville était un horizon lointain. Les lieux sont désormais déserts et il y a longtemps que la demeure n’est plus habitée que par un imposant piano et par quelques reliques. Des photos dont certaines portent les... Lire la Suite →
La lumière vacillante, de Nino Haratischwili (Gallimard, 2024)
Au crépuscule des années 1980, une amitié incandescente lie quatre filles au seuil de la vie. Chacune avec sa personnalité, ses rêves et ses démons, mais toutes animées d'une même soif de vivre. Ça aurait pu donner un coming of age novel, comme on dit aux États-Unis. Mais leur pays, la République socialiste de Géorgie,... Lire la Suite →
Quitter la vallée, de Renaud de Chaumaray (Gallimard, 2025)
« Ici, les paysages racontaient sans ambage l’affrontement qui opposait l’eau à la pierre. En résultait un territoire tout en compromis : soit la Vézère prenait ses aises, élargissait les fonds de vallée et creusait la roche comme du beurre, soit le calcaire résistait et contraignait la rivière aux détours et aux cingles. » Cette vallée du Périgord... Lire la Suite →
La nuit au cœur, de Nathacha Appanah (Gallimard, 2025)
« À le voir ainsi, joyeux, libre et fier, on n’imagine pas. » On n’imagine pas mais pourtant, les féminicides se produisent – et à un rythme glaçant. Comment assimiler l’ampleur du drame, en comprendre les ressorts pour parvenir à les prévenir ? Ce ne sont pas les discours projetés à l’emporte-pièce sur ces affaires qui vont nous... Lire la Suite →
Cet autre Éden, de Paul Harding (Buchet Chastel, 2025)
Parfois, les lectures se font étrangement écho. Ainsi Cet autre Éden, de Paul Harding et Vers le Paradis, de Hanya Yanagihara qui racontent chacun la quête d'un lieu béni et préservé par celles et ceux qui restent au seuil de la terre de liberté et d'accueil qu'affirment être les États-Unis... En 1792, le pays est... Lire la Suite →
Le livre de Kells, de Sorj Chalandon (Grasset, 2025)
Quelques pages du Livre de Kells et déjà s'évapore la vision tendre et mélancolique de la fin de l’adolescence qui irriguait Les derniers jours de l’apesanteur, de Fabcaro. Dans son nouveau roman, Sorj Chalandon évoque ses 17 ans et sa fuite du foyer familial et de la terreur exercée par son père pour rejoindre Paris.... Lire la Suite →
L’homme qui lisait des livres, de Rachid Benzine (Julliard, 2025)
Journaux télévisés, unes des journaux, pancartes brandies en ville : les images de Gaza nous renvoient à notre impuissance et à notre incapacité à saisir pleinement les drames qui s'y déroulent. À un photographe français en quête du cliché qui provoquera l’émotion dans son pays, Rachid Benzine oppose les mots d’un homme qui lit, sur le... Lire la Suite →