Évaporée quand Samuel avait onze ans, sa mère refait surface vingt ans plus tard de la plus fracassante des manières – en attaquant, à coups de gravillons, un candidat populiste à la présidentielle américaine. L'affaire est sur tous les écrans, sidération chez Samuel : s’agit-il vraiment de sa mère ? Peut-il lui venir en aide ? Pour cela,... Lire la Suite →
Il est des hommes qui se perdront toujours, de Rebecca Lighieri (P.O.L., 2020)
« Qui a tué mon père ? À cette question, je crois pouvoir répondre : personne. Non pas en raison d’un jeu de mots aussi retors que celui d’Ulysse, mais en vertu de ce que mon père lui-même a dû se dire, pour peu qu’il se soit senti mourir et qu’il ait vu en face son assassin. Car... Lire la Suite →
4321, de Paul Auster (Actes Sud, 2018)
« Je veux dire qu’on ne peut jamais savoir si on fait le bon choix ou non. Il faudrait être en possession de tous les éléments pour le savoir et le seul moyen d’y arriver est d’être aux deux endroits à la fois, ce qui est impossible. […] Dieu seul peut voir en même temps la route... Lire la Suite →
Crook Manifesto (La règle du crime), de Colson Whitehead (Vintage Books, 2023)
Vous vous souvenez de Ray Carney, vendeur de meubles et père de famille (presque) respectable à Harlem ? Et bien, on ne peut pas dire que les années 1970 lui aient apporté beaucoup de répit. Avec une vitalité réjouissante, Colson Whitehead brosse 50 nuances d’arnaques – des filouteries du quotidien aux crimes en col blanc... Lire la Suite →
Washington Square, de Henry James (1880)
Pendant notre séjour new-yorkais, nous avons eu la chance de pouvoir séjourner chez mon frère qui habite Washington Square, au cœur de Greenwich Village. C’est là que débute la célèbre 5e avenue qui longe l’Empire State Building que l’on distingue au nord. Au sud, on marche rapidement vers NoHo, SoHo et le quartier financier. Agrémentée... Lire la Suite →
Harlem Shuffle, de Colson Whitehead (version originale en anglais, Doubleday, 2021)
Bienvenue à Harlem et dans cette trilogie signée Colson Whitehead ! Saga familiale, pastiche de gangster novel, cette série est aussi (et surtout ?) une fresque du Harlem des décennies d’après-guerre : les années 1959-1964 dans ce premier tome, les années 1971-1976 dans le suivant et les années 1980 dans celui encore à venir. Whitehead est fort. À... Lire la Suite →
Bien-être, de Nathan Hill (2024)
Elle est virevoltante, distinguée, brillante. Il est artiste et transporte à la fois une délicatesse infinie et une manière bien à lui d’assumer son individualité. Vous le voyez venir : leur rencontre, dans un quartier Bohème du Chicago des années 1990, porte en germe un sensationnel coup de foudre. Mais rien n’étant ce qu’il semble dans... Lire la Suite →
Ann d’Angleterre, de Julia Deck (Seuil, 2024)
Ann d’Angleterre et moi n’étions pas vraiment destinées à nous rencontrer. Je ne suis généralement pas très adepte du genre de l’autofiction. De surcroît, le dénouement de Propriété privée, seul titre que j’avais lu de Julia Deck, m’avait tellement frustrée que j’étais peu disposée à découvrir ses autres textes. Et pour tout dire, j'étais un... Lire la Suite →
Les âmes féroces, de Marie Vingtras (Éditions de l’Olivier, 2024)
Mercy, c’est un peu Twin Peaks : le calme plat et, tout le monde connaissant tout le monde, la moindre rumeur se répand comme une traînée de poudre. Alors le jour où le corps d'une lycéenne sans histoire est retrouvé sans vie, c’est une véritable onde de choc qui traverse la petite commune américaine. Pour en... Lire la Suite →
La petite bonne, de Bérénice Pichat (Les Avrils, 2024)
Certain.e.s auteur.ice.s me sidèrent par leur capacité à développer une intrigue à partir de presque rien : un quasi huis-clos borné par une maison bourgeoise des années 1930, un trio de personnages – la petite bonne qui donne son titre au roman, son maître, sa maîtresse – et un élément perturbateur qui aurait pu rester insignifiant :... Lire la Suite →