En ouvrant le Bel Obscur, je ne savais pas où j’avais mis les pieds mais j’ai d’emblée soupesé ces pages gorgées de nostalgie, de solitude et d’une colère dont fera tragiquement les frais un buddleia à la « beauté trompeuse ». Quelle est cette aura particulière qui imprègne les lieux ? Pourquoi ce jardin qui semble avoir abrité... Lire la Suite →
Cet autre Éden, de Paul Harding (Buchet Chastel, 2025)
Parfois, les lectures se font étrangement écho. Ainsi Cet autre Éden, de Paul Harding et Vers le Paradis, de Hanya Yanagihara qui racontent chacun la quête d'un lieu béni et préservé par celles et ceux qui restent au seuil de la terre de liberté et d'accueil qu'affirment être les États-Unis... En 1792, le pays est... Lire la Suite →
Les forces, de Laura Vazquez (Éditions du Sous-Sol, 2025)
D’emblée, le texte est singulier – cela semble être la marque de fabrique des éditions du Sous-Sol, dont j’avais déjà dévoré deux pépites inclassables : Les naufragés du Wager (de David Grann) et Mon vrai nom est Elisabeth (d’Adèle Yon). Ici, l’écriture saccadée, le ton introspectif, le flottement des temps posent une voix fragile, en quête... Lire la Suite →
Circé, de Madeline Miller (Pocket, 2019)
Pour avoir passé d'innombrables et merveilleuses soirées à lire en famille l’adaptation des textes homériques en feuilletons illustrés par Murielle Szac, je pensais connaître sur le bout des doigts l’histoire mouvementée de l’Olympe et des tribulations humaines entre Ithaque et Troie. Jusqu’à ce que je lise Circé, de Madeline Miller. Ce n’est pas tellement que... Lire la Suite →
L’œuvre du serpent, de Norman Jangot (Éditions Héloïse d’Ormesson, 2024)
Au départ, j’étais très emballée par le registre, à la frontière entre polar et roman post-apocalyptique. J'en oublie certainement mais à chaud, sur ce créneau stimulant, je ne vois que Chien 51, de Laurent Gaudé. Norman Jangot creuse ce sillon original avec des accents écolos, critiques des dérives du capitalisme et du productivisme, imaginant qu'elles... Lire la Suite →
Mon vrai nom est Elisabeth, d’Adèle Yon (Éditions du sous-sol, 2025)
« La colère peut-elle être un attribut féminin ? » Qui était Betsy ? Pourquoi la chronique familiale reste-t-elle si floue quant à sa personne ? Les membres de la (très nombreuse et très bourgeoise) famille d’Adèle Yon se montrent assez rétifs à évoquer cette arrière-grand-mère née en 1916 qui les hante pourtant comme un fantôme : réticence de principe à... Lire la Suite →
4321, de Paul Auster (Actes Sud, 2018)
« Je veux dire qu’on ne peut jamais savoir si on fait le bon choix ou non. Il faudrait être en possession de tous les éléments pour le savoir et le seul moyen d’y arriver est d’être aux deux endroits à la fois, ce qui est impossible. […] Dieu seul peut voir en même temps la route... Lire la Suite →
Tout le bruit du Guéliz, de Ruben Barrouk (Albin Michel, 2024)
Ce premier roman revient sur une étrange équipée dans le quartier du Guéliz, à Marrakech, pour venir en aide à la grand-mère de l’auteur. Cette dernière est aux prises avec un intrus. Un cambrioleur ? vous demanderez-vous peut-être. Un visiteur importun ? Un démarcheur ? Un insecte envahissant ? Non, ce qui tourmente la vieille dame au point de... Lire la Suite →
Bien-être, de Nathan Hill (2024)
Elle est virevoltante, distinguée, brillante. Il est artiste et transporte à la fois une délicatesse infinie et une manière bien à lui d’assumer son individualité. Vous le voyez venir : leur rencontre, dans un quartier Bohème du Chicago des années 1990, porte en germe un sensationnel coup de foudre. Mais rien n’étant ce qu’il semble dans... Lire la Suite →
Aucun respect, de Emmanuelle Lambert (Stock, 2024)
Dans un récit romancé écrit à la troisième personne, Emmanuelle Lambert revient sur sa trajectoire en tant que doctorante en lettres dans le milieu parisien de l’édition et de la littérature. À l’âge où tout commence, peu familière de ce microcosme aux codes tacites où ses fonctions baignent dans un flou artistique, elle cherche sa... Lire la Suite →