Imaginez une ville médiévale obnubilée par les oiseaux exotiques, un apprenti-sculpteur merveilleusement doué, un maître cupide. Peiné de ne pas gagner assez pour posséder un oiseau, Illian sculpte un rossignol si bien réussi qu’il semble vivant. Il n’imagine pas une seconde les répercussions que pourrait avoir son acte… Le conte donne à réfléchir aux injustices... Lire la Suite →
Moi, ce que j’aime, c’est les monstres. Livre Premier, d’Emil Ferris (Monsieur Toussaint Louverture, 2018 pour la traduction française)
Fascinant. Ce roman graphique qui se donne à lire comme le journal de Karen Reyes, 10 ans, est de ceux qui marquent. Ces 416 pages exécutées au stylo à bille (!) mêlent drame familial, manifeste artistique, témoignage historique et enquête criminelle, pulvérisant tous les codes pour nous aller droit au cœur. Pas facile d’être une... Lire la Suite →
La longue marche des dindes, de Léonie Bischoff (Rue de Sèvres, 2022)
Nos attentes étaient immenses : la rencontre de l'épatant roman de Kathleen Karr et du talent de la dessinatrice de Léonie Bischoff, découverte avec Anaïs Ninn, ne pouvait que nous enthousiasmer. Et bien yee-haw, ces pages joyeusement palpitantes ont été absolument à la hauteur ! Dans le Missouri des années 1860, les dindes ont tant pondu... Lire la Suite →
Le déclencheur, de Neal Shusterman (Nathan, 2022)
Que nous en ayons conscience ou non, les clivages sociaux, raciaux ou de genre sculptent nos vies. Si vous étiez né.e de l’autre côté de l’une de ces barrières, votre existence aurait toutes les chances d’avoir pris un cours radicalement différent, même si vous étiez la même personne par ailleurs. Difficile à vérifier, me direz-vous !... Lire la Suite →
L’énigme Edna, de Florence Hinckel (Nathan, 2021)
La silhouette de la jeune fille sur la couverture reste dans l’ombre : elle se dessine sur le fond rouge incandescent, mais on n’en devine que les contours. De même, la personnalité d’Edna ne se révèle qu’à petites touches. On sait dès le prologue qu’elle fut une enfant douce et imaginative, qui vécut une apocalypse à... Lire la Suite →
Le fracas et le silence, de Cory Anderson (PKJ, 2021)
Un titre intrigant, une couverture magnétique et un pitch qui donne envie d’en savoir plus : ce thriller venu des États-Unis avait tous les arguments pour m’attirer dans ses pages. Me voilà donc au cœur de l’Idaho sauvage, face à deux familles ravagées, chacune à sa manière. Celle de Jack est brisée et démunie depuis l’arrestation de... Lire la Suite →
La vie en rose de Will, de Susin Nielsen (Hélium, 2021)
Quel concentré d’émotions ! Nous avions beau savoir combien l’autrice canadienne Susin Nielsen sait chambouler ses lecteurs, elle a une nouvelle fois réussi à nous prendre de court. C’est d’abord l’intrigue qui nous a accrochés jusqu’à décaler déraisonnablement l’heure du coucher : Will parviendrait-il à sortir de sa coquille, à s’ouvrir aux nouvelles expériences et à se... Lire la Suite →
La ville sans vent, d’Éléonore Devillepoix (Hachette, 2020)
La ville sans vent se trouve au cœur d’un régime verrouillé par un patriarche et une aristocratie crispés sur leurs privilèges. Le dôme qui protège les lieux du vent et du froid polaire semble également étouffer toute évolution politique : chaque caste reste cantonnée à son niveau et les préoccupations des basses classes n’ont que peu... Lire la Suite →
Des souris et des hommes, de John Steinbeck, version illustrée par Rebecca Dautremer (Tishina, 2020)
Des souris et des hommes, de John Steinbeck, illustrations de Rebecca Dautremer. Éditions Tishina. Visuel disponible sur le site de l'éditeur, ainsi que les extraits ci-dessous. Mettre en images le texte intégral d’un chef d’œuvre de la littérature américaine : le projet n’est-il pas d’une ambition folle ? Il fallait la virtuosité, la sensibilité et l’imaginaire de... Lire la Suite →
L’invention de Hugo Cabret, de Brian Selznick (Bayard Jeunesse, 2008 pour la traduction française)
L'objet-livre accroche l’œil et pique notre curiosité avec son papier épais, ce visage indéchiffrable en couverture, ces motifs d’un autre siècle, ces fondus au noir qui sont autant d’indices… On s’empresse de tourner les premières pages, se demandant si on est dans un album, un folioscope ou encore un roman. Mais dès le prologue, on... Lire la Suite →