Cette couverture attire l’œil comme une affiche de cirque. Approchez donc, faites un bon dans le temps jusqu’à l’année 1912 et suivez le jeune Collins dans les rues de Londres jusqu’au chapiteau du Cirque Amicus !
N’hésitez pas, le spectacle vaut assurément le détour… Sous vos yeux ébahis se succèderont tours de force, clowneries et acrobaties. Mais le clou de la représentation est sans doute l’incroyable numéro exécuté par le dompteur Chapman, son lion et son ours. Du moins jusqu’au jour tragique où les deux bêtes se volatilisent inexplicablement, mettant en péril l’avenir du cirque. L’astucieux Collins n’hésite pas un instant et se met en quête d’indices…
Antoine et Hugo sont toujours ravis d’avoir l’occasion de lire des albums. Notamment ceux qui, par leur texte plus étoffé, la teneur ou la complexité de leur propos, s’adressent à de « grands » enfants comme eux. Ils ont été captivés par l’enquête de Collins qui leur a donné l’occasion de retrouver un auteur dont nous ne manquons aucune publication depuis Sublutetia et une illustratrice dont nous avions déjà énormément apprécié le coup de pinceau dans Le visiteur de minuit.
Un décor fascinant, quelque part entre la Londres d’Oliver Twist et un univers de cirque fellinien, des personnages troublants, une intrigue menée tambour battant, portée par l’écriture vive d’Éric Sénabre et les illustrations flamboyantes de Christel Espié… Tout cela contribue à faire opérer le charme, de la première à la dernière page. Un album à faire découvrir sans hésiter aux amateurs d’enquêtes et de péripéties !
Extraits
« Quand le jeune Collins vit la tente du chapiteau se gonfler au loin, près des docks de Londres, il frotta ses mains sales, ajusta sa casquette et boutonna le col de sa chemise. Il tâta la poche de sa veste élimée ; une seule pièce, même pas une deuxième pour lui tenir compagnie. Pour un gamin des rues comme lui, habitué à vivre de petits boulots, des renseignements qu’il marchandait à la police, l’arrivée d’un cirque était une opportunité à ne pas manquer. ‘Mars 1912 : la chance te sourit peut-être enfin, mon brave Collins !’ pensa-t-il en se mettant en route. »
« Tout le monde finit par s’éloigner, à l’exception de Collins, toujours à l’affût d’un indice. C’est alors qu’il remarqua un petit bout d’étoffe au milieu de la cage. N’ayant pas le bras assez long pour l’atteindre, il se procura une perche pour le faire glisser jusqu’à lui. C’était un bout de toile épaisse, bleu foncé, qui semblait avoir été déchiré. Collins le fourra dans sa poche, et inspecta les environs. »
Lu en décembre 2019 – Didier Jeunesse, 15,90€
les illustrations sont jolies et je ne doute pas que l’histoire puisse être intéressante mais je ne pourrais pas lire cette histoire. La présence d’animaux dans un cirque et dans des cages me rend malade… même si ce n’est qu’une histoire pour enfants, je ne suis plus en mesure de lire ce genre de livre à moins d’être certaine qu’ils retrouvent leur liberté avant la fin.
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Je te comprends, c’est quelque chose auquel je suis très sensible aussi (je n’emmène par exemple les enfants au cirque que lorsqu’il n’y a pas de numéro d’animaux…). Surtout lorsque je sais que les auteurs traitent leurs sujets avec sensibilité, je trouve quand même intéressant de proposer des lectures évoquant des pratiques que je ne cautionnerais pas. Souvent, les discussions viennent spontanément au fil de la lecture (comme ici d’ailleurs !)
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PS: as-tu vu passer le bel album « Enfin libres ! » aux éditions Saltimbanque ?
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non mais je vais regarder ça 😉
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Je l’ai reçu hier en même temps que Biomimétisme. Nous avons la lecture de Norman à terminer avant de les commencer.
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Merci beaucoup, c’est adorable de me faire ces retours comme ça. Hâte de connaître votre avis !
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