On voit de plus en plus d’adaptations de romans à succès sous forme de BD. Après avoir découvert à Noël l’album édité d’après La rivière à l’envers, de Jean-Claude Mourlevat (BD dont il faudra que je parle ici, d’ailleurs…), nous avons pris beaucoup de plaisir à retrouver différemment l’irrésistible Calpurnia de Jacqueline Kelly.
La tâche de condenser les 500 pages de ce roman tellement riche en un album (même de 87 pages !) était ardue. Daphné Collignon a relevé le défi avec brio, nous permettant de renouer avec tout ce qui fait déjà le charme du roman : la chaleur de l’été texan de l’année 1899, la vivacité de Calpurnia, sa complicité avec son grand-père, l’exaltation de ses premières découvertes scientifiques et sa détermination à s’affirmer face au carcan qui pèse sur les jeunes filles… La forme retenue n’est pas sans rappeler celle des « Carnets de Cerise », avec une alternance entre une bande-dessinée à la composition très dynamique et des extraits du journal illustré de Calpurnia.
Les dessins croquent très joliment la famille Tate et la faune et la flore environnantes. Ils incarnent de façon crédible et fidèle les personnages comme le décor historique : nature, vêtements, maison, meubles, portraits en noir et blanc à l’ancienne… Les tons gris, sépia et ocre nous donnent l’impression de plonger dans de vieilles photographies et confortent cette crédibilité. Un ravissement pour les yeux et l’esprit !
Nous attendons donc de pied ferme la parution du deuxième volet du diptyque à l’automne prochain !
Retrouvez aussi l’avis de Linda et celui de Bouma !
Lu en février 2019 – Rue de Sèvres, 14€