Le club de l’ours polaire, tome 2. Le mont des sorcières, d’Alex Bell (Gallimard, 2019)

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Stella et ses amis étaient sortis grandis de leur première expédition. Cette dernière les avait révélés à eux-mêmes et rendus célèbres… La vie n’est pourtant pas un fleuve tranquille. La révélation de l’identité de Stella lui cause bien des tourments : étant donnée leurs pouvoirs terribles, les princesses des glaces inspirent la crainte et beaucoup voient d’un mauvais œil l’une d’entre elles rejoindre le cercle très fermé et masculin des explorateurs. Et surtout, un vautour monstrueux plane au-dessus du jardin, comme une épée de Damoclès, envoyé par la terrible sorcière Jezzybella. Convaincu que celle-ci ne renoncera jamais à traquer sa fille, Félix se met en route pour le Mont des Sorcières – une contrée hostile, dont personne n’est jamais rentré vivant. Éperdument inquiète, Stella se lance sur ses traces, accompagnée de ses fidèles compagnons Dragigus, Shay, Ethan et de toute une ribambelle de créatures plus improbables les unes que les autres. Le chemin est semé d’embûches. Arriveront-ils à temps pour venir en aide à Félix ?

Hugo, qui ne craint plus de se lancer dans des romans un peu longs, a énormément apprécié ce deuxième volet de la série. Nous l’avons amorcé ensemble, en lecture à voix haute, mais après 50 pages, il n’a pas supporté le suspense et dévoré la suite seul, quasiment d’un trait ! Les péripéties se succèdent en effet sans temps mort, rendant la lecture addictive jusqu’aux toutes dernières pages.

Ce roman plaira sans doute beaucoup aux enfants qui, comme Hugo, aiment rêver et s’évader dans des mondes imaginaires où tout est possible – ou presque ! Rien que la splendide couverture représente tout un monde, non ? Nous avons également beaucoup apprécié l’humour des dialogues et des situations, souvent produit par le choc des personnalités singulières qui composent cette expédition. De fait, la manie de Dragigus d’invoquer des statistiques macabres qu’il maîtrise sur le bout des doigts, ou l’habitude un peu contre-productive des fées de la jungle de déclamer leur chant funèbre lorsque les choses se corsent, sont très drôles.

Cela dit, comme pour le tome 1 d’ailleurs, je n’ai pas été aussi enthousiaste que Hugo. Je suis partagée quant à l’univers fantastique foisonnant qui fourmille de créatures et d’objets merveilleux imaginés par l’inventive Alex Bell. Le charme du roman vient en bonne partie de là, mais c’est presque trop à mon goût, tout ce folklore détournant parfois l’attention du fil de l’intrigue. Le tout m’a parfois semblé manquer de cohérence – lorsque piranhas et morses se côtoient, ou lorsque des révélations finales apparaissent en contradiction avec certains éléments de l’histoire, comme le souvenir des pieds brûlés de Jezzybella témoignant des blessures infligées par les parents de Stella, ou la marionnette ensorcelée des premières pages, dont l’origine est inexplicable si l’on tient compte de ces révélations…

Mais une fois encore, l’essentiel est que le roman plaise à sa cible première, les enfants, et la magie a opéré sur Hugo. Et on ne peut que se réjouir de lire une série portant de belles valeurs d’émancipation féminine, de courage, de solidarité et d’ouverture par-delà les stéréotypes.

Extrait:  » Stella devait admettre qu’ils formaient un étrange groupe. Ce n’était pas tous les jours qu’on voyait quatre explorateurs, quatre fées de jungle, une chasseuse, une apprentie sorcière, un chameau, un sac de grenouilles caoutchouteuses flap-flop, un tyrannosaure nain et un morse avec un casque colonial. »

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