Le Grand Migrateur, de Augustin Lebon et Louise Joor (Rue de Sèvres, 2023)

Rien ne va plus sur O’Zhinn, entre la sécheresse qui dévaste le Sud et le tsunami de glaire noire au Nord. Cela aurait-il à voir avec la légende de créatures immenses qui auraient migré tous les 200 ans à travers la planète mais auraient jadis été exterminées ? Odette le croit mais don’t look up, elle passe pour une folle et il n’y a guère que le petit Childebert pour l’écouter. Alors le jour où ils entendent qu’on bat le rappel pour combattre un monstre gigantesque, la vieille dame et le garçon ne font ni une, ni deux. Si un colosse s’est réveillé, ils doivent s’assurer qu’il puisse aller au terme de sa migration…

Mon moussaillon cadet et moi avons cédé à l’appel de l’aventure. Nous voilà embarqués pour une expédition hautement incertaine ! Nos aventuriers seront-ils de taille face aux chasseurs de géants et aux éléments qui se déchaînent ? Peut-on d’ailleurs faire confiance même au géant ? Vers quelles contrées inconnues cette migration mène-t-elle ? La trame épique est classique mais ses rebondissements placent le récit sous tension. C’est rapide (vous n’aurez pas à investir dans douze tomes puisque c’est un one shot) mais efficace.

L’histoire se lit aussi comme une fable écologique qui invite à réfléchir à ces animaux qui souffrent d’être perçus comme une menace, aux dérives de l’anthropocentrisme, à l’art de s’aveugler plutôt que de voir des réalités dérangeantes en face. Mais cela reste une lecture-plaisir qui doit beaucoup à son duo intergénérationnel de protagonistes. D’un côté, cette grand-mère fondue de science et tête-brulée ; de l’autre, un garçon moins sûr de lui et plus sensible. L’alliance des deux détonne, amuse, attendrit. Et que dire de l’adorable bestiole aux airs de parasaurolophus (si si, je vous jure) qui les accompagne ?

Louis Joor mêle un dessin d’inspiration manga pour les personnages et les scènes de combat et des décors riches en détails.

Une BD sympa qui plaira aux jeunes amateurs d’aventures.

Lu en août 2023 – Rue de Sèvres, 14€

5 commentaires sur “Le Grand Migrateur, de Augustin Lebon et Louise Joor (Rue de Sèvres, 2023)

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    1. Oui, ça a bien plu à mon moussaillon cadet qui aime aussi les récits qui impliquent des animaux. De mon point de vue, l’inconvénient du tome unique est que cela va droit au but, donc assez rapide et sans doute un peu manichéen. Mais ça se lit tous seul !

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    1. C’est vrai que cela va très vite. Il y aurait eu de quoi alimenter plusieurs tomes ! Et c’est vrai aussi que cette rapidité ne donne pas le temps de se familiariser avec l’univers et les personnages – certains sont un peu monolithiques, d’autres évoluent mais très rapidement. Cela dit, nous sommes plus emportés que toi, le duo de protagonistes nous a plu et de temps en temps, mes moussaillons aiment bien arriver au dénouement d’une histoire assez vite !

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