
Le lynx, celui qui voulait lui faire la peau et celle qui lui offrit une peau
Dans ce pays de montagnes et de forêts, il y a deux prédateurs. L’un règne sur cette nature sauvage avec ses longues pattes élastiques, ses favoris et ses oreilles majestueuses ornées de la touche de poil caractéristique de son espèce. L’autre considère cette contrée comme son territoire et collectionne les trophées. Le combat semble inéluctable. Mais alertée par les animaux, une couturière va s’en mêler…
Ode à la nature brute, ces pages nous interpellent sur les dégâts qu’y causent les intrusions humaines. Tout ce qui relève du monde des humains semble dissonant par rapport à la grâce harmonieuse de la faune et de la flore sauvages : cette ville qu’on devine à l’horizon, cette voiture garée à l’orée du bois, ce fusil brandi, ces chiens dressés pour traquer le gibier. Et pourtant, la couturière suggère qu’avec un peu de bienveillance, d’intelligence et de créativité, nous pouvons construire un autre lien à la nature.


Pourquoi les proies du lynx prendraient-elles partie pour la survie de ce prédateur ? Mes moussaillons se sont posé quelques questions, mais ils ont vite compris qu’il faut lire cet album comme un conte (d’ailleurs le chasseur ressemble à Barbe Bleue et la couturière à une sorcière). Alors ils ont pris passionnément parti contre la chasse et pour le lynx et le tricot, laissant la palette de couleurs de Mathilde Poncet ravir leurs rétines et la poésie opérer comme un manteau qui viendrait se poser sur le monde pour le rendre plus doux.
Beau et inspirant !

À découvrir également, par la même autrice-illustratrice : Des vacances timbrées
Lu à voix haute en octobre 2023 – Les fourmis rouges, 17€
Un conte que j’aimerais beaucoup découvrir 🙂
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