
Dans les confins glacés des Terres d’Ogon, les Kulu mènent une existence paisible, régie par les traditions et la chasse. Mais un jour, une famille entière est décimée par l’effroyable prince Aggor. Réchappé de justesse, le jeune Ubu décide de gagner le volcan où vivent les Zul Kassaï et de demander à ces dieux rouges de venger sa famille…
Ce premier volume des Terres d’Ogon s’inscrit dans un univers déjà développé dans de nombreux autres tomes mais peut sans problème se lire indépendamment. Le scénario est efficacement rythmé, bien que classique avec une quête, des épreuves initiatiques, des combats (fortement dosés en hémoglobine) et l’affirmation d’un héros.


C’est surtout par ses graphismes léchés et son univers d’afrofantasy que cet album se démarque. Les décors sont grandioses, les personnages travaillés dans leurs moindres détails. Le métissage d’éléments inspirés par les cultures de peuples comme les Dogons qui donnent leur nom à la série et d’ingrédients médiévaux ou mythologiques fonctionne à merveille. La culture de bienveillance des Kulu s’oppose au chaos qui règne chez les gorilles Tog, gouvernés par la loi du plus fort – et dignes de La planète des singes ou du Livre de la Jungle ! Les centaures observent ce petit monde de loin sans s’en mêler (ou à peine !) contrairement aux Zul Kassaï, profondément pacifistes mais conscients de leurs responsabilités…
Une aventure prenante et un ravissement pour la rétine.
Lu en décembre 2022 – Éditions Soleil, 15,95€
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