Le monde extraordinaire de Charles Darwin, Anna Brett, illustrations de Nick Hayes (Little Urban, 2022)

Il est balèze mais très classe avec son ruban marque-page et ses couleurs chatoyantes, orné d’opulentes dorures, de bestioles en tout genre et… de crânes. Et riche de révélations avec ça ! Vous l’aurez deviné, je parle évidemment du dernier tome de la collection Le Monde Extraordinaire chez Little Urban, consacré au plus fascinant des scientifiques : Charles Darwin.

Ce documentaire est de ceux que nous lisons de bout en bout. À raison d’une double-page par soir, nous en avons eu pour un mois de bonheur. Nous savons donc désormais (presque) tout : la jeunesse de Darwin et ses premières études (figurez-vous qu’il n’aimait pas l’école et qu’il avait dans l’idée de devenir prêtre), les doctrines qui avaient cours à l’époque, l’expédition du Beagle, les thèses évolutionnistes, leur réception par ses contemporains et leurs prolongements plus récents.

Les contenus sont d’une précision réjouissante. Ils expliquent notamment avec une grande clarté les principaux fondements de la théorie de l’évolution – les variations, les facteurs d’adaptation, la sélection naturelle, les niches écologiques, l’évolution des espèces et la place de l’humain dans tout ça. Le texte pourrait parfois aller plus droit au but et éviter certaines répétitions. Mais la mise en page est attrayante, les illustrations splendides et le propos s’appuie sur des exemples très parlants. Vous imaginerez aisément notre ravissement de découvrir pourquoi…
– les girafes ont une queue,
– les phalènes blanc ou noirs ont tour à tour tiré leur épingle du jeu,
– la population de chats est corrélée au nombre de fleurs…
… ou encore les tenants et aboutissants des différences entre pigeon cravaté et pigeon boulant.

J’ai aussi adoré la façon dont ces pages expliquent la démarche scientifique : les énigmes qui semblent résister à toute explication, les patientes observations, la formulation d’hypothèses et les différentes manières de les démontrer. Mais aussi, malheureusement, les craintes de certains chercheurs dont les idées bousculent les dogmes.

Ne voilà-t-il pas que mes moussaillons me réclament à corps et à cri Le monde extraordinaire d’Albert Einstein ! À l’avenir, j’adorerais trouver aussi des chercheuses dans cette collection.

Une mine d’information spectaculaire, pour les curieux déjà grands et sans limite d’âge.

À compléter avec l’album Cap sur les îles, la BD Le voyage de Darwin et, évidemment, le roman Calpurnia.

Lu à voix haute en septembre/octobre 2022 – Little Urban, 25€

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